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Всюду соблюдено правописание подлинных рукописей.
I
Нац. арх.
F12 616–617. 1803 г.
A Napoléon Bonaparte, Premier Consul de la République française et Président la République italienne.
La Chambre de Commerce de la Ville de la Bruxelles.
Citoyen premier Consul et Président.
Nous prenons la respectueuse liberté de vous présenter une réclamation qui nous a été adressée par les fabricans de toiles peintes et imprimées de notre place; ladite réclamation tendante à obtenir la continuation d’entrée en exemption de certificats d’origine, des toiles de coton blanches des Indes, destinées à l’impression.
En vous transmettant cette demande, citoyen premier Consul, et en l’appuïant près de vous, de toutes nos forces, nous remplissons à la fois des devoirs bien sacrés envers nos concitoyens et envers le gouvernement de la République: envers nos concitoyens, puisque nous réclamons pour la subsistance de plus de 50.000 individus de ce païs, qui sont menacés de se trouver réduits au désespoir et à la misère; envers le gouvernement, parceque le principal but de notre institution est de lui faire conoitre les causes, qui arrêtent le progrès du Commerce, ou nuisent à la prospérité des manufactures nationales.
Sous ce rapport rien ne peut être plus digne de votre attention.
Les imprimeries de coton de nos départements, celles du Haut-Rhin, de Seine et Oise et autres de l’intérieur sont parvenues depuis quelques années, au point de rivaliser, de surpasser même en quelques articles, les manufactures du même genre établies en Suisse et en Angleterre; elles exportent une partie de leurs produits à l’étranger et en fournissent une grande quantité dans l’Intérieur; Elles occupent dans la cidevant Belgique seule plus de 15.000 ouvriers, et entretiennent conséquemment plus de 50 mille individus en comptant les femmes et les enfants, partout elles payent de gros salaires, et font vivre dans l’aisance un grand nombre de personnes.
Cependant il est impossible que ces manufactures continuent leur fabrication à moins qu’on ne leur assure les moyens de se procurer les matières essentiellement premières, dont elles commencent déjà à éprouver une grande pénurie. Or si le gouvernement n’exempte pas les toiles de coton blanches des Indes destinées à l’impression, des formalités requises par l’arrêté du 1-er Messidor il est certain que bientôt nous en serons entièrement privés, et qu’ainsi nos imprimeries tomberont dans un état de stagnation complette.
Il n’est pas difficile à calculer Citoyen premier Consul! combien les suites d’un pareil événement, seroient désastreuses pour notre païs, puisqu’outre les préjudices qu’il feroit éprouver au fabricant, il priveroit plusieurs milliers d’individus de tout moyen d’existence, ou les forceroit au moins à en chercher ailleurs; de sorte que nous perdrions en peu de temps et nos débouchés à l’étranger et les moyens de rétablir nos fabriques, pendant que les revenus publics éprouveroient une diminution sensible et proportionnée, pour le département des Rouanes à la somme considérable que produisoient annuellement les droits d’entrée sur les articles en question.
Nous osons donc vous supplier, au nom du bien public, citoyen premier Consul, de vouloir bien rendre aux toiles de coton blanches des Indes, destinées à l’impression, l’exemption de représentation de certificat d’origine, de laquelle elles jouissoient en vertu des loix des 19 pluviôse an 5 et 9 floréal an 7. Cette mesure est indispensable au maintien des fabriques et à la prospérité du commerce national; nous avons droit d‘en attendre ce bienfait du Génie Restaurateur de la France et de ses sources de prospérités.
Salut et profond respect
Vice présidt Romberg secrétaire.
II
Архив Лионской торговой палаты 1805 г.
Procès-Verbaux des délibérations, 1802–1815, 82–83
Протокол заседания 20 фримера XIII года (1806)
Доклад комиссии, рассматривавшей станок Жаккара
Les avantages que peut procurer à la manufacture d’étoffes de soie la nouvelle mécanique de M. Jacquard ont été justement appréciés par les fabricants que vous avez invités à en faire l’examen hier en notre présence. Ce nouveau métier réunit dans sa simplicité, l’économie, l’exactitude et la régularité de la fabrication; il peut être regardé comme le point de perfection le plus exact du mécanisme des étoffes façonnées et brochées… La chambre de commerce, sentinelle vigilante sans cesse occupeé de trouver les moyens de faire fructifier le commerce et les manufactures, se plait à accorder le témoignage le plus flatteur et le plus authentique à des découvertes utiles, et le travail de M. Jacquard en est digne à tous égards, mais là se borne toute sa puissance, — n’ayant aucuns fonds à sa disposition, n’ayant aucune autorité administrative, ses moyens de récompenser et propager le résultat des travaux des artistes lui manquent absolument.
A посему Комиссия предлагает сначала выдать Жаккару 1200 ливров, если удастся еще один опыт, а затем ходатайствовать пред властями о субсидии и помощи ему.
III
Архив Лионской торговой палаты (Июль, 1805 г.)
Proces-Verbaux des délibérations, 135.
Заседание 13 термидора XIII года.
On lit une lettre des messieurs les fabricants chapelliers et une copie du mémoire qu’ils présenteront à Monsieur le commissaire général de police au mois de ventôse; elles ont pour objet d’engager la chambre à faire ce qui dépendra d’elle pour obtenir la prompte publication de l’ordonnance de M. le commissaire général du 11 flor. dernier, sur la police concernant les ouvriers, qui lui est attribuée par la loi du 22 germinal an 11.
Dans l’un et l’autre écrit ils exposent que le licence, l’insubordination régnent parmi les ourviers qu’une coalition, contre les chefs d’ateliers, organisée par quelqu’uns et dont gémissent ceux d’entre eux qui respectent leurs devoirs et qui se trouvent violemment enveloppés par elle tendent évidemment à la ruine de leurs fabriques, si elles n’étaient bientôt réprimées. Le remède qu’ils trouvent à ces maux est la publication de l’ordonnance de M. le commissaire général du 11 floréal; ils la demandent avec les plus vives instances. — Après cette lecture une députation de Mrs les fabricants chapeliers, composée de MM. Chambry, Millbon, Pordon, Buret — est introduite. Chacun d’eux expose alternativement à l’assemblée en termes plus forts encore que ceux employés dans leur lettre…, les maux auxquels sont livrés leurs fabriques par l’insubordination de leurs ouvriers qui ne craignent pas d’abandonner leurs ateliers dans le moment où les commissions pressent; de travailler une heure de moins par jour qu’ils ne doivent, et font la loi pour le prix de leurs journées. Tls la prient de concourir avec eux à la plus prompte publication de l’ordonnance de M. le commissaire général de police.
Торговая палата постановила исполнить желание хозяев и просить полицию о соответствующем распоряжении.
IV
Архив Лионской торговой палаты
Procès-Verbaux des délibérations, 93 (1805)
Адрес Наполеону I, поданный при его проезде через Лион
Sire,
A la tête des armées Votre présence fut toujours le présage de la victoire; elle ramène parmi nous le bonheur et de vastes espérances. Nous osons les fonder sur la bienveillance de Votre Majesté, sur le souvenir de nos malheurs et surtout sur l’intérêt qu’ils ont su lui inspirer. Hésiterions-nous à nous y livrer lorsque Votre Majesté a daigné ne pas les éloigner, lorsque d’un seul mot elle peut rendre à la France un commerce annuel de cinquante à soixante millions; et son antique splendeur à une ville infortunée, si longtemps l’objet de la jalousie de nos rivaux? Nos vœux sollicitaient depuis longtemps la même faveur que François I avait accordée à nos pères; il jeta le premier les fondements de la prospérité de notre ville, l’expérience justifia la sagesse de ses vues; il favorisa par toutes sortes de moyens le passage en franchise par Lyon des marchandises étrangères allant à l’étranger. Nos richesses s’accrurent, la vue des magnifiques brocarts fabriqués en Italie nous porta à les imiter. D’abord émules des italiens, bientôt nous ne connûmes plus de concurrents.
Attendions nous moins du héros qui fixât et sut aggrandir les destinées de la France, lorsque reclamant auprès de lui le commerce de nos pères, nous sollicitons la même faveur dont jouissent depuis deux ans nombre de villes maritimes moins à portée que nous d’approvisionner de denrées coloniales et de marchandises de Levant — la Suisse et l’Allemagne?
Négligerions-nous les avantages que nous offrent notre position, nos habitudes et nos relations pour contribuer à la prospérité de la France et à la nôtre? Moins empressés à les faire valoir, nous mériterions se que nous aurions le plus à redouter, le blâme de Votre Majesté elle-même. Loin de nous la crainte de voir ce nouvel établissement affaiblir l’eclat et l’activité de nos manufactures. Un accroissement de population, l’augmentation des fonds circulants sur la place, la reconstruction de nos édifices, l’abord d’un plus grand nombre d’étrangers peuvent-ils nuire à la prospérité de nos manufactures? Peut-on appréhender leur decadence, des causes mêmes qui tendent à les en retirer?
Le demande d’un entrepôt fixe déjà l’attention des maisons étrangères qui nous avoisinent, plusieurs n’attendent que la décision de Votre Majesté pour venir se fixer parmi nous. On peut en citer qui déjà cherchent à prendre des mesures pour leur prochain établissement.
Telles sont, Sire, les principales considérations que la chambre de commerce de Lyon soumet aux lumières de Votre Majesté Impériale, tels sont les vœux qu’elle forme pour le bonheur de ses concitoyens. Heureuse d‘en être un instant l’organe auprès de Votre Majesté, elle apprécie encore plus l’honneur de vous offrir l’hommage du profond respect avec lequel nous sommes.
Der Votre Majesté les très humbles et très fidèles sujets.
V
(17 февраля 1806 г.)
Considérations à l’appui du mémoire présenté à Sa Majesté l’Empereur par les fileurs et tisseurs du Département du Rhône et par les fileurs et tisseurs du Département de la Drôme.
Lorsque l’art de la filature étoit dans l’enfance parmi nous, lorsque un préjugé mal entendu s’opposoit à la propagation des moyens industriels qui en diminuant les fraix de main d’œuvre donnoient une grande perfection au travail; ont étoit forcé d’avoir recours au commerce de l’Inde pour se procurer les toilles de coton nécéssaires à la consommation de nos manufactures d’indiennes;
Ce commerce faisoit sortir annuellement de France des sommes considérables en argent qui ne renlroient plus oû au moins qu’en très petite-partie, puisque les objets d’exportation se reduisoient à peu de chose;
Il est vrai que la compagnie oû des négociants français faisoient par cette importation des bénéfices qui diminuoient d’autant la somme des espèces exportées outre que c’étoit une école pour notre marine; les établissements que nous avions sur la côte de Coromandel et de Malabar offroient de grandes ressources pour le commerce de la Chine es du Japon;
Mais à présent que nos établissements dans cette partie du globe n’existent plus; à présent que les anglais ont mis en leur pouvoir toute la presqne’ile de l’Inde; nous n’avons plus de compagnie, ni commerçants fiançais qui puissent faire ce commerce directement, et c’est des anglais seuls que nous pouvons nous procurer les toiles de coton qui se consomment chez nous, pour lesquelles seulement nous leurs payons la somme annuelle de 70 à 80 millions!!!
Pour nous exonerer d’un si enorme tribut, il fallut recourir à l’établissement des filatures et tissures sur notre propre sol; et depuis quelques années que le gouvernement, par des sages réglemens, et la prohibition sur certaint objets fabriqués, tels que basins, piquets velours etc. les avait encouragés, ont avait vu s’éléver des fabriques dans ce genre dans toutes les parties de la France.
Le gouvernement Anglais n’a pu voir ces établissements de sang froid; avec le commerce exclusif en Europe des cotons filés et de leurs tissus, l’Angleterre gagne annuellement de sommes énormes et soutire tout l’argent du continent, qui sert ensuite à corrompre les ministres des diverses puissances et à entretenir la guerre et la discorde; ensorte qu’en dernier résultat c’est nous qui fournissons une partie des subsides qu’elle accorde aux puissances qui nous font la guerre;
Il est donc urgent de faire cesser un ordre de chose aussi ruineux, et la mesure que prendra l’empereur des français, ne peut être ni trop prompte, ni trop forte; car le mal est à son comble. —
Beaucoup de chefs d’ateliers, espérant que par une prohibition absolue, les fils et tissus étrangers ne pourroient faire concurence aux leurs, avoient augmenté le nombre de leurs métiers; à Paris, à Rouen, les ateliers ne s’occupoient que de la construction des nouvelles machines pour la filature, et dans les départements, plusieurs établissements dans ce genre s’étoient formé, oû étoient prêts à l’être, lorsque tout à coup ce genre d’industrie s’est trouvé frappé d’une paralysie totale.
Dans le Midy, dans le Département de la Drôme entre autre, les filatures de coton commençaient à s’y propager, au point que dans la seule ville de Crest — dont la population excède tout au plus quatre mille âmes, plus de cinq cents individus etoienl occupés à ce genre d’industrie. Messieurs Daly et C° y avoient même formé un établissement de tissures en toiles de coton composé de cinquante métiers, mais ne pouvant soutenir la concurrence étrangère ils se sont vu forcés de l’abandonner;
Ces filatures alimentoient les fabriques de Montpellier qui offroient un double avantage à la France; par leurs teintures en ronge qui comsommoient les huiles, et d’avancer d’autres productions de notre sol;
Les tissus et les filés en couleurs de ces deux villes s’exportaient dans les iles et en Espagne, débouchés entièrement perdus pour nous, l’Espagne en a entièrement prohibé l’entrée et la consommation de nos colonies est réduite à peu de chose;
Remarquons, néanmoins, que l’Angleterre ne cesse d’introduire ses filés et tissus en coton dans le Portugal et de là en Espagne, ensorte que bientôt nos toiles de Flandre et de Voyron y auront très peu de consommation par la preferance qu’on y accorde aux kalicots et perkales anglaises pour chemises et autres;
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